La vie continue dans les établissements de "Dodo La Saumure" et sa compagne "Béa" à Tournai, une ville belge proche-frontière. Le restaurant, où une affiche présente des jeunes femmes plutôt dénudées, et l’institut de massages continuent d’accueillir des clients. C’est ce qu’a constaté le correspondant d’Europe 1 dans le Nord vendredi. Tous deux sont mis en cause dans l’affaire Carlton pour "proxénétisme".
"Dodo La Saumure", Dominique Alderweireld de son vrai nom, comparaîtra le 1er décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Tournai. Quant à Béatrice Legrain, dite "Béa", a vu sa demande de libération rejetée vendredi.
"Ce n'est pas un vulgaire proxénète"
Et pourtant, à en croire une des prostituées qui travaillent pour les deux gérants, leurs employés n’ont rien à reprocher à "Dodo La Saumure". "C’est quelqu’un de très simple, qui vit simplement et on essaye de le salir comme un vulgaire proxénète", déplore Laëtitia qu’a rencontrée Lionel Gougelot pour Europe 1.
La jeune femme défend son patron : "il paie en temps et en heure. Ce n’est pas quelqu’un de méchant et de mauvais. On paye juste 50% de nos passes. Et on est à notre aise". Laëtitia redoute qu’il reste en prison.
"J'ai envie de les soutenir à fond la caisse" :
Pour la prostituée belge, "on a trouvé les victimes idéales pour mettre, encore une fois, DSK dedans". Le nom de l’ancien directeur du FMI a été cité à plusieurs reprises dans le cadre de l’affaire Carlton, notamment par un employé d'Eiffage, David Roquet, mis en examen dans le cadre de l'affaire. Par ailleurs, l'une des prostituées de "Dodo La Saumure" a révélé jeudi avoir eu plusieurs relations tarifées avec Dominique Strauss-Kahn.