L’INFO. Le doute persiste sur l'influence des ondes électromagnétiques, émises par tous nos appareils électroniques sans fil et que les électrosensibles jugent responsables de leurs maux. Face à un risque encore mal défini, l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) a été chargée de faire le tour de toutes les études scientifiques sur le sujet pour en faire une synthèse. Son rapport doit être rendu public mardi.
Dangereuses, les ondes ? Le doute persiste. Alors que les technologies sans fil se déploient dans notre vie quotidienne, leurs conséquences sur le plan sanitaire restent incertaines. Ces antennes, relais wifi, télécommandes, etc. émettent des ondes dont la dangerosité fait débat depuis des années. En 2009, l’Anses avait déjà rendu un rapport mi-figue mi-raisin : si, à ses yeux, les radiofréquences ne sont pas nocives… elle recommandait néanmoins de réduire son exposition à ces ondes dès que c'est possible. L’agence a donc été chargée de faire un nouveau point résumant toutes les études publiées sur la question.
Si la question de la dangerosité des ondes se posait déjà dans les années 2000, elle est encore plus prégnante aujourd’hui. L’usage des smartphones et des tablettes s’est généralisé, sans oublier le déploiement en cours d’un réseau 4G pour l’internet sans fil. Une telle technologie va permettre d'avoir sur un smartphone ou une tablette mobile un débit internet équivalent à celui d'une ligne fixe.
Une équipe d’experts pour trancher. Au vu des interrogations persistantes sur de possibles impacts sanitaires des ondes, l'Anses a mis en place un dispositif pérenne associant groupe d'experts "radiofréquences et santé" et instance de dialogue réunissant associations, industriels, syndicats et scientifiques. Après deux années de travaux et la consultation de "plusieurs centaines d'études nouvelles", ce groupe de 16 experts rend ses conclusions mardi.