Des investigations techniques sont en cours mais la raison est déjà connue. La panne géante qui a affecté le réseau de téléphonie mobile Orange pendant douze heures vendredi est due à un "dysfonctionnement logiciel". Selon le groupe, ce sont des équipements "critiques", ceux qui gèrent "la signalisation des appels", qui ont été touchés.
"C’est un équipement du cœur de réseau", a expliqué le PDG d’Orange, Stéphane Richard, monté au créneau pour défendre le groupe. D’après lui, la panne, qui a touché 27 millions d’utilisateurs en France, n’a "rien à voir" avec un défaut d’investissement sur les réseaux.
"Effet boule de neige"
Stéphane Richard a écarté toute idée de saturation du réseau due à un trafic trop important : "ce n’est pas le réseau mobile dans son ensemble qui est en cause", a-t-il plaidé. Philippe Chicaud, directeur technique d’Orange France, a de son côté insisté sur le fait que la panne n’était "absolument pas due à un défaut de sécurisation".
Reste que la cause exacte du dysfonctionnement n’est pas encore connue, indique Orange, qui a lancé une enquête technique. Le groupe explique toutefois que le bug s’est d’abord manifesté par "de l’incohérence, des messages erronés", et un "effet boule de neige qui a provoqué rapidement la saturation de certains équipements".
Le gouvernement mobilisé
En l’occurrence, il s’agit du "Home Location Register" (HLR), qui permet d’identifier les clients et de les localiser, explique le site spécialisé Business-mobile, indiquant qu’il faut compter plusieurs heures pour rétablir de tels systèmes.
Les causes de la panne intéressent en tout cas de près le gouvernement, souligne Le Figaro. Pas moins de trois ministres se sont mobilisés sur le dossier : Fleur Pellerin, ministre des PME et du Numérique, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Benoît Hamon, chargé de l’Economie sociale et de la consommation.
Fleur Pellerin a d’ores et déjà annoncé qu’un audit allait être mis en place sur la sécurité des réseaux des opérateurs. Quant au rapport d’expertise sur l’incident, c’est à la ministre du Numérique qu’Orange, dont l’Etat est actionnaire, devra le rendre.