Les signataires d'un appel soutenant Guy Orsoni, mis en cause pour quatre assassinats et en grève de la faim en prison depuis 53 jours pour dénoncer les conditions d'instruction des dossiers, lui ont demandé mercredi à Ajaccio de cesser son action en raison de sa "situation alarmante". Cette démarche concerne aussi son père, Alain Orsoni, 58 ans, qui a cessé de s'alimenter depuis 45 jours dans son village de Vero en Corse-du-Sud, et deux autres grévistes (36 et 31 jours).
"Certains d'entre eux (...) sont en danger. Des malaises très récents attestent d'une situation alarmante", écrivent dans un communiqué les initiateurs de cet appel "pour une justice sereine et équitable", "exhortant les grévistes de la faim à cesser leur action". "Malgré l'alternative à la détention provisoire, la justice est demeurée jusqu'à président silencieuse", mais "nous voulons dire aux grévistes que leur action courageuse n'a pas été vaine", déclarent-ils.