Entre 100 et 150 personnes se sont rassemblées samedi à Nantes pour le dernier rassemblement de soutien aux quatre otages français enlevés par Aqmi au Niger avant le troisième "anniversaire" de leur enlèvement, dans la nuit du 15 au 16 septembre, a-t-on appris auprès du grand-père de l'un d'entre eux. "Ce rassemblement a eu le même succès que les autres, les 'fidèles' sont revenus, les proches, les amis, les familles, pour rappeler au président Hollande les promesses qu'on nous a faites", a déclaré René Robert, le grand-père de Pierre Legrand, l'un des otages enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) il y a presque trois ans. Les proches des otages, détenus depuis 1.086 jours, se sont rassemblés sur la place Royale de Nantes à 14h30 en soutien à Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Ferret, enlevés sur le site Areva d'Arlit, au nord du Niger, le 16 septembre 2010.
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Comme chaque premier samedi du mois, ce rassemblement a eu lieu pour "conforter les familles dans leur combat, éviter que les otages sombrent dans l'oubli, et rappeler aux autorités que les otages sont sous leur responsabilité", a expliqué René Robert, qui s'est déclaré "épuisé par des promesses, des délais jamais tenus", alors que la date "anniversaire" de l'enlèvement approche. "Il faut passer des paroles aux actes", a-t-il exigé, disant espérer que le voyage de François Hollande au Mali le 19 septembre ait une influence sur le sort des otages. "Que ce déplacement soit efficace: le président doit les ramener", avait auparavant écrit René Robert dans un communiqué.
Le prochain rassemblement, qui aura lieu après le cap des trois ans, aura lieu le 21 septembre à Marseille et à Nantes, en présence de personnalités, d'artistes et d'anciens otages, a expliqué René Robert, précisant que l'ancienne otage des Farc Ingrid Betancourt pourrait y participer. "Nous avons un espoir raisonnable que les quatre otages soient présents également, de retour parmi nous", a glissé M. Robert, soulignant qu'il "est inconcevable de s'installer dans ces rassemblements à long terme... On ne va pas devenir des organisateurs de manifestations, ce qu'on veut, c'est qu'ils reviennent!"