Le fondateur de la société Poly Implant Prothèse (PIP), au centre d'un scandale d'implants mammaires non conformes, s'en est pris violemment mercredi au ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qu'il accuse d'avoir pris une décision "criminelle" en recommandant aux porteuses de ces implants de les faire retirer. Interrogé sur RTL, Jean-Claude Mas ne nie pas que le gel fabriqué par PIP pour ses implants n'était pas conforme mais affirme qu'il n'était pas plus dangereux qu'un autre.
Il concentre ses attaques sur Xavier Bertrand, qu'il accuse d'avoir dramatisé la situation et préconisé une mesure dangereuse. "Monsieur le ministre parle et vous, vous ne dites rien, vous ne relevez rien, vous ne voyez pas que ce monsieur, il nous met 500.000 patientes sur le dos par des déclarations intempestives alors qu'il a quand même des gens autour de lui pour le conseiller", dit Jean-Claude Mas. "Ce monsieur a décidé de rembourser les patientes alors qu'il n'y avait aucune raison médicale de le faire", ajoute-t-il, d'une voix forte à l'accent méridional prononcé. "Pourquoi aller payer à des patientes des explantations alors qu'il y a un risque chirurgical qui est réel ? Cette décision, c'est criminel".