Des milliers de victimes et près de 200 avocats pour plusieurs semaines d'audience au printemps : les préparatifs du premier procès de la retentissante affaire des prothèses mammaires PIP débutent jeudi à Marseille, tandis que le nombre des plaignantes continue de croître.
Le parquet a convoqué les parties à une première réunion technique destinée à présenter "le cadre général de ce procès qui, en nombre de victimes potentielles, est l'un des plus gros que l'on ait organisé en France", souligne le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest.
Des trois procédures ouvertes sur l'affaire, c'est la première qui vient devant le tribunal correctionnel, pour "tromperie aggravée". A ce titre, toute porteuse d'implants de l'entreprise varoise Poly Implant Prothèse (PIP) a pu, et peut encore, se constituer partie civile. Plus de 4.000 plaintes sont enregistrées mais d'autres continuent d'arriver, de France comme de l'étranger. "C'est l'une des particularités de ce procès, le nombre total de victimes est toujours inconnu, alors qu'il est d'ordinaire circonscrit", indique Jacques Dallest.