Une première. Alors que l'alerte est son niveau maximal dans l'Aube sur le front des inondations, la situation commence à inquiéter les autorités à Paris. Et pour cause : tous les lacs utilisés comme réservoir pour réguler le niveau du fleuve qui traverse la capitale sont arrivés à saturation dans la nuit de mardi à mercredi. Cela n'était jamais arrivé auparavant.
>> A LIRE AUSSI : Crues : Troyes en alerte maximale
Le débit n’est plus contrôlé. "On peut dire qu'on est sur un évènement historique" souligne Amélie Astruc de l'établissement territorial public de bassin. "On a agi sur les premiers jours de cet épisode de crues jusqu’au maximum de nos possibilités", ajoute-t-elle. Mais, désormais, "on ne peut plus rien faire, on n’a plus d’action sur les débits qui s’écoulent en rivière", reconnaît-elle.
Fermeture des voies sur berges. Pour le moment, la situation n’a rien de dramatique. Le niveau de la Seine devrait rester en deça de quatre mètres, bien loin du record de 8,62 m enregistré lors de la crue de 1910. Toutefois, par mesure de précaution, les voies sur berges parisiennes seront fermées mercredi soir.
Un scénario catastrophe envisagé. La menace d’une crue comparable à celle de 1910 est bien réelle. "On a une épée de Damoclès au dessus de nous", prévient le général Serge Garrigues, chargé de la zone de défense et de sécurité de Paris. "On sait qu’elle va nous arriver. Les conséquences directes seront alors lourdes avec 140 km de métro impraticables et trois gares fermées", souligne-t-il.
Sans compter le désastre économique qu’une telle crue pourrait générer sur toute l’Ile-de-France. "70.000 entreprises seraient touchées, causant la destruction de 600.000 emplois", assure Serge Garrigues. Ce scénario catastrophe pourrait cependant être atténué par le plan de crise échafaudé par les autorités pour faire face à cette éventualité et prévoyant, notamment, la mobilisation de 3.500 soldats.