C'est un mouvement de contestation qui risque d'avoir des conséquences la nuit de la Saint-Sylvestre. La branche dépannage-remorquage du CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile) a lancé un mouvement de grève à partir de vendredi et jusqu’au 2 janvier. Objectif : obtenir une revalorisation de leur rémunération pour les mises en fourrière. Les "traditionnelles" carcasses de véhicules calcinées la nuit du réveillon pourraient donc rester, au final, sur la voie publique.
Un réveil au milieu des voitures
Un triste spectacle auquel risquent notamment d'assister les habitants de Seine-Saint-Denis. Le département représente en effet 80% des mises en fourrières en France, rappelle le site L'Argus Pro.
Interrogé par Europe 1, Jean-Claude, employé de la fourrière d'Aubervilliers imagine déjà la scène au lendemain du réveillon. "Les gens découvriront les véhicules dans la rue, le matin quand ils vont se réveiller, tout simplement. Imaginez la tête d'un fêtard qui a passé le réveillon chez des amis et qui en sortant découvre sa voiture brûlée au milieu d'autres voitures. Voilà ce qui risque d'arriver", prévient-il.
"Pourquoi 126 euros dans Paris et 110 euros à Bagnolet ?"
Les professionnels réclament un alignement des tarifs nationaux sur ceux en vigueur dans grandes villes. Dans les faits, Jean-Claude gagne ainsi 110 euros pour chaque véhicule enlevé dans son secteur. Mais à quelques centaines de mètres seulement de l'autre côté du périphérique, ses confrères sont payés 126 euros. Un tarif fixé par l'Etat pour les villes de plus de plus de 400.000 habitants.
"Pourquoi 16 euros de différence d'un côté et de l'autre du périphérique ? Pourquoi 126 euros dans Paris et 110 euros à Bagnolet" ? Je crois que le gazole coûte le même prix dans Paris ou 100 mètres à côté. Personne n'arrive à expliquer cette disparité", proteste Jean-Claude.
Si les dépanneurs-remorqueurs n'obtiennent pas gain de cause d'ici deux jours, aucune voiture brûlée ne sera prise en charge pendant les fêtes.