Pierre-Philippe Pasqua va témoigner mardi au procès de son père. A l’appel de l’accusation.
A la barre des témoins, face aux juges, le fils, Pierre-Philippe Pasqua. Pour lui, la justice est déjà passée : deux ans dont un ferme pour avoir détourné 10 millions de francs des caisses de la Sofremi. Il rentre de Tunisie, où il habite, pou témoigner, mardi matin, à la demande de l’accusation.
Derrière lui, assis dans un fauteuil, le père : Charles Pasqua. Ancien ministre de l'Intérieur, il est accusé d’avoir laissé la Sofremi dilapidé l’argent public à travers un réseau d’affairistes et de commission et comparaît devant le cour de justice de la République depuis Le vieux sénateur sait que leur rencontre sera poignante et qu’on va essayer de déstabiliser le père avec le fils.
Une grande première
D’ailleurs, depuis le début du procès, Charles Pasqua a pris les devant à plusieurs reprises pour évoquer la condamnation de son fils. "Cela me touche personnellement", a-t-il dit. Sauf que les deux hommes n’ont jamais été interrogés ensemble. C’est donc, ce mardi, une grande première.
Que va faire le père ? Que peut dire le fils ? Une fois, pendant l’enquête, le juge d’instruction a demandé à Pierre-Philippe Pasqua pourquoi il n’avait pas interrogé son père ministre avant de se lancer dans ces affaires de corruption. Réponse du fils : "Parce qu’il me l’aurait interdit".