Le patrimoine du député centriste Yves Jégo fait l'objet d'une enquête préliminaire, ouverte en septembre 2013 par le parquet de Paris, a indiqué lundi une source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Les enquêteurs s'attachent notamment à expliquer une plus-value de près de 300.000 euros, réalisée par Yves Jégo après avoir revendu, en 2007 et 2008, ses parts dans une société d'édition qu'il avait fondée en 2000, selon Le Parisien. Autre sujet d'interrogation, l'achat moyennant 1,2 million d'euros d'un appartement, sans avoir recours à l'emprunt.
"Des accusations violentes et sans fondement". Sur sa page Facebook, Yves Jégo a dénoncé des "accusations violentes et sans fondement" qui interviennent "comme par hasard à l'heure du choix pour les militants de l'UDI".Les adhérents UDI votent depuis quelques jours pour désigner le président de la formation centriste. Yves Jégo est l'un des quatre candidats, avec Jean-Christophe Fromantin, Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde.
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A propos de la plus-value réalisée sur la revente de parts, Yves Jégo a expliqué sur Facebook qu'"en 2008, l'un des associés ayant souhaité acheter (ses) parts pour devenir majoritaire, celles-ci ont été estimées à 300.000 euros par les comptables de l'entreprise". Un montant qui, selon lui, "a fait l'objet d'une inscription régulière dans ma déclaration de patrimoine et d'un règlement de près de 80.000 euros d'impôts". "Or, la transaction n'a jamais été soldée compte-tenu des difficultés que l'entreprise a alors connues. Il n'y a donc eu à cette occasion aucun enrichissement", assure Yves Jégo, qui évoque au contraire un "investissement (...) à perte".
Concernant l'achat de son appartement, il a expliqué l'avoir revendu en 2010. "Les charges de ce dernier s'étant révélées d'un montant plus élevé que prévu compte tenu des travaux qui y ont été nécessaires, j'ai été amené à revendre ce bien en 2010 dans des conditions de totale transparence bien faciles à vérifier", a-t-il ajouté.
Une enquête préliminaire peut se terminer par la désignation de juges pour enquêter plus avant, par une citation directe devant un tribunal correctionnel ou par un classement sans suite.