"Jamais dans mon ministère je ne tolérerai un délit de sale gueule fait aux mères de famille, parce qu’elles sont mères de famille", a fustigé, mercredi sur Europe 1, Valérie Pécresse.
La ministre de l'Enseignement supérieur s’exprimait après qu’une enseignante en histoire de l'académie de Limoges a été récartée d'une offre de poste en classe préparatoire littéraire au motif que la charge de travail était trop importante pour cette "mère de famille".
Ecartée d'un poste car "mère de famille"
Le quotidien Libération a, en effet, livré mardi des extraits du courriel adressé par une inspectrice pédagogique régionale (IPR) à l'enseignante, surprise de ne pas avoir reçu de courrier indiquant qu'un poste en khâgne se libérait.
"Ce n'est pas un oubli de ma part, ce poste demande une énorme charge de travail très peu compatible avec le métier de mère de famille (même si les choses évoluent c'est très lent), je ne l'ai signalé qu'à des collègues hommes ou des collègues +femmes+ sans enfants", a notamment indiqué l'inspectrice dans son courriel cité par Libération. "C'est sûrement une vision très passéiste, mais très réaliste", poursuit la fonctionnaire.
Un texte "inacceptable"
Un texte jugé inacceptable pour la ministre de l'Enseignement supérieur qui a condamné la position de l'inspectrice et demandé au recteur de la convoquer.
"Evidemment en tant qu’autorité de nomination je n’autoriserai jamais que l’on refuse à une femme, un poste, parce qu’elle est mère de famille", a insisté Valérie Pécresse.
"Les femmes ont l’habitude de jongler avec leurs deux vies et on ne peut pas se servir de leur vie familiale pour leur opposer une fin de non-recevoir professionnelle", a ajouté la ministre.