Des mesures devraient être annoncées lundi après-midi par Najat Vallaud Belkacem et Christiane Taubira. Avant la conférence de presse des deux ministres, Europe 1 revient sur les pistes envisagées.
Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira sont attendues lundi à Grenoble pour rendre compte des conclusions de l'enquête administrative menée après les différents scandales de pédophilie qui ont touché l'école ces derniers mois. La ministre de l'Education et son homologue de la Justice doivent d'abord présenter ces conclusions aux familles des enfants victimes des agissements présumés d'un professeur des écoles à Villefontaine, en Isère, avant de les dévoiler lors d'une conférence de presse.
Le constat : des condamnations mal signalées. Najat Vallaud-Belkacem a souligné dimanche sur France 3 que "les défaillances" avaient été "nombreuses" dans ces affaires de pédophilie en milieu scolaire et que la situation ne pouvait donc rester en l'état. Selon le Figaro, le rapport d'étape conclut à des dysfonctionnements et des responsabilités partagées entre la Justice et l'Education nationale. En effet, si le parquet n'a pas transmis les informations à l'Éducation nationale en temps utiles, conformément aux circulaires existantes, cette dernière aurait de son côté fait preuve de négligence puisqu'elle aurait égaré des documents précieux concernant les enseignants mis en cause.
Les pistes pour renforcer la vigilance. Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira avaient évoqué en avril la possibilité d'inscrire dans la loi l'obligation pour la justice d'informer l'Education de la condamnation de professeurs pour faits graves. Pour le moment, cette obligation est signalée dans une circulaire mais celle-ci n'est pas toujours appliquée.
D'ici à la fin de l'année, affirme Le Figaro, le parquet pourrait être obligé de communiquer ses éléments à l'Education nationale dès lors qu'une enquête est ouverte. Ce qui n'est pas du tout le cas aujourd'hui. De même, en cas d'infraction dont la condamnation implique l'interdiction d'entrer en contact avec des enfants, "cette communication sera obligatoire", précise le quotidien.
Autre piste évoquée, la vérification à intervalles réguliers des casiers judiciaires des enseignants. Pour le moment, ils ne sont consultés qu'au moment de leur embauche. A l'avenir, ces casiers judiciaires pourraient être vérifiés à tout moment au cours de leur carrière.
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