A l'heure des vacances de Pâques et avec les affaires de pédophilie qui secouent l'Education nationale, les parents qui ont choisi d'inscrire leurs enfants en centres de loisirs ou de les envoyer en colonies de vacances s'interrogent sur le profil des personnes qui encadrent les enfants. Ces animateurs font-ils l'objet de vérifications ? Oui et, d'après les informations d'Europe1, le ministère de la Jeunesse et des Sports s'apprête même à lancer une grande campagne d'informations pour rassurer les familles.
Des encadrants "filtrés". Tout est très réglementé : à chaque fois qu'un moniteur est recruté pour encadrer une colonie de vacances, il est "filtré" selon le terme employé par le ministère de la Jeunesse et des Sports. En pratique, cela signifie que le nom de l'animateur est rentré dans une base informatique, le "SIAM" (Système informatique pour l'accueil de mineurs). Ce système automatisé vérifie trois données concernant l'individu : a-t-il un casier judiciaire ? Est-il inscrit, ou non, dans le fichier des délinquants sexuels ? Et enfin : fait-il l'objet d'une interdiction d'encadrer des enfants ?
Des vérifications systématiques. Dès qu'un animateur change de colonie de vacances, les informations le concernant sont de nouveau passées à la moulinette. Si un problème est détecté, l'alerte se déclenche et l'animateur est immédiatement écarté.
Et les clubs sportifs ? Ce système fonctionne pour les colonies de vacances, mais aussi les centres de loisirs, deux organisations gérées par l'Etat. En revanche, le contrôle n'est pas automatisé dans les clubs sportifs : là, ce sont les dirigeants du club qui sont censés vérifier le passif des animateurs.
Et l'Education nationale alors ? Les vérifications poussées concernant les animateurs de colonies de vacances grâce au "SIAM" ne pourraient-elles pas être étendues aux enseignants ? Europe1 a posé la question au ministère de l'Education nationale. Réponse du ministère : "c'est impossible, car il y a 800.000 enseignants et qu'on ne peut pas tous les contrôler un par un". Le ministère a toutefois indiqué qu'il allait se renseigner davantage.
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