Les déclarations :
#Peillon : Le ministre de l'Education a annoncé, jeudi, sur France Culture, le recrutement de "près de 40.000 professeurs" en 2013.
#Copé : "Je demande officiellement à François Hollande de siffler la fin de la récréation, tout ceci est totalement irresponsable. Nous n'avons pas le premier euro pour payer ces 40.000 postes. En année pleine, à la fin du quinquennat, ça veut dire 7 milliards (d'euros) de plus par an, sans compter que la carrière d'un professeur, c'est 40 ans plus la retraite", s'est insurgé le secrétaire général de l'UMP.
S'agit-il vraiment de créations de postes ? NON. Sur ces 40.000 postes, la moitié (environ 22.000) seront en fait des remplacements de professeurs qui partent à la retraite. Les créations effectives seront donc de 18.000 l'an prochain. C'est dans l'ordre de grandeur annoncé par le président de la République, François Hollande qui s'était engagé, pendant la campagne, à créer 60.000 postes dans l'Education nationale sur le quinquennat (12.000 par an) alors que la droite avait programmé 80.000 fonctionnaires en moins entre 2007 et 2012. Le détail de ces créations de postes sera dévoilé dans le projet de loi de finances en 2013, le 28 septembre prochain.
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Le gouvernement a-t-il déjà pris des décisions ? OUI. Pour la rentrée 2012, le gouvernement a réduit à 13.000 les suppressions de postes décidées par la droite, en réinjectant 1.000 postes de professeurs des écoles. Vincent Peillon a annoncé également qu'il allait recruter "dans les jours qui viennent" 90 professeurs pour faire face à des problèmes de remplacement, confirmant une information Europe 1. En faisant cette annonce, le ministre de l'Education veut se démarquer du précédent gouvernement et sa règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. C'est aussi un moyen de montrer que son ministère n'est pas concerné par l'austérité et que l'école est une priorité de l'actuel gouvernement.
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Ces recrutements sont-ils possibles ? OUI MAIS. Au dernier concours, 11.200 enseignants ont été acceptés, primaire et secondaire inclus. Cette fois-ci, il faudra donc quatre fois plus d'admis. "Ça va être difficile de trouver à la fois le nombre de candidats et ensuite des candidats qui seront jugés suffisamment bons par les jurys de concours. Ça faisait deux années consécutives que les jurys ne pourvoyaient pas tous les postes parce qu'ils considéraient qu'il n'y avait pas assez de monde pour assurer une vraie sélectivité", affirme Frédérique Rollet, co-secrétaire national du Snes, le principal syndicat enseignant, interrogé par Europe 1.
Dans cette "situation de crise", les syndicats se réjouissent de cette annonce. "Les étudiants vont être recrutés, pour une partie dans leur première année de Master lors de concours exceptionne, pour l'autre en 2e année de Master. On peut supposer qu'ils ont un bon niveau. Ça ne sera pas des profs au rabais. Ce qui est important c'est qu'ils aient un vrai stage et une formation continue", a martelé jeudi Frédérique Rollet.
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