La réforme du lycée, entamée en seconde sous Luc Chatel et arrivée en terminale cette année, "n'a pas porté ses fruits pour rééquilibrer les filières", a estimé lundi le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon sur RTL.
Interpellé par une auditrice sur une baisse selon elle du niveau de mathématiques dans la filière scientifique (S), il a rétorqué: "Le vrai problème est surtout qu'elle est l'unique filière d'excellence, la terminale S, et même ceux qui ne se destinent pas à devenir scientifiques (...) passent par cette filière. La réforme qui a été conduite par mon prédécesseur, qui arrive à son terme cette année, n'a pas porté ses fruits pour rééquilibrer les filières et donc trouver quand même une diversité des excellences".
"Il m'a semblé - on reproche souvent à l'Education nationale de tout remettre en cause tout le temps - qu'il fallait d'abord" laisser terminer de se mettre en place cette réforme avant de "l'évaluer", a-t-il indiqué, tout en estimant qu'il y avait aussi dans cette réforme certaines mesures "de bon sens".
L'objectif de la réforme du lycée général et technologique, lancée par la droite en 2010 en seconde, était d'améliorer l'orientation et de rééquilibrer les séries en première, notamment au profit de la série littéraire (L), en perte de vitesse face à la série scientifique (S).