"On n'était pas sur place et je pense que la justice doit être saisie parce que deux morts en moins de quinze jours cela pose beaucoup de questions", a déclaré mardi au micro d'Europe 1, dans Le grand direct des médias le médecin urgentiste Patrick Pelloux. Le président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUF), réagissait ainsi au suicide au Cambodge du médecin de Koh Lanta, après la mort d'un candidat de l'émission de TF1 lors du premier jour de tournage. Refusant de rejeter la faute sur les médias, il a fait part de son intention de demander un rendez-vous au PDG de TF1, Nonce Paolini, "de manière à comprendre si (son) collègue ne s'est pas retrouvé à tout devoir assumer".
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"Nous avons du faire face, il y a un an, à une vague de suicides chez les médecins urgentistes", explique-t-il. "On a découvert que beaucoup vivaient très mal leur travail ou des faits comme on l'a vu avec cette émission de téléréalité. Et souvent, les urgentistes mettent fin à leur jour de manière très brutale et violente". Comment expliquer un tel drame ? "C'est le stress et les interprétations (qui posent problème). Surtout là quand il a été mis en lumière par une puissance médiatique énorme. Il le dit dans sa lettre, il s'est senti seul, il s'est senti calomnié alors que je vous l'assure, il était connu de la profession, c'était un très grand professionnel", a-t-il conclu.