L'info. C'est dans des conditions particulières que se déroulera l'élection de Miss Roussillon, dimanche au Barcarès. Allison Benitez, disparue depuis le 14 juillet avec sa mère, devait en effet participer à ce concours, organisé par le Comité Miss France. Vendredi, l'un des membres du jury a annoncé que, compte tenu des circonstances, il se retirait. "Je ne suis pas à l'aise avec cette situation", a justifié Julien Brugel sur Europe 1. Pour Cindy Filipiak, déléguée régionale du comité Miss France, un report de l'élection n'aurait servi à rien.
"Cette situation me paraît bizarre". "Il avait été annoncé que j'allais participer à cet événement et je voulais expliquer pourquoi je ne le ferai pas. Cette situation me paraît bizarre", a expliqué le danseur, qui a participé à Danse avec les stars sur TF1.
"Une psychologue pour les candidates". D'après Julien Brugel, "une psychologue a été mise à disposition" des candidates à l'élection. "Si on met une psychologue à leur disposition, c'est qu'on sent bien qu'il y a un truc qui n'est pas normal", a estimé le jeune homme.
"Ça ne me va pas, je n'y vais pas". "Je n'ai rien contre le Comité, ils font ce qu'ils veulent, mais par rapport à leur positionnement, en terme d'humanisme... Moi ça ne me va pas, donc je n'y vais pas. S'ils souhaitent maintenir [le concours], je ne porte pas de jugement. C'est compliqué d'organiser des événements, les municipalités dépensent de l'argent...", a encore estimé Julien Brugel.
"Pourquoi reporter l'élection ?" "La décision qu'il a prise c'est vraiment la plus simple. J'aurais préféré qu'il nous soutienne plutôt qu'il nous abandonne", a réagi sur Europe 1 Cindy Filipiak, déléguée régionale du comité Miss France, après cette défection. "Pourquoi reporter l'élection ? Ça changera quoi au niveau de la police, de l'enquête?", demande encore l'organisatrice du concours. "C'est une décision qui est horrible à prendre mais je pense énormément à Allison et je pense aussi à mes onze candidates qui ont le même rêve qu'Allison, celui de porter les couleurs du Roussillon à l'élection de Miss France", a-t-elle ajouté.
"C'est grâce à nous que la disparition a été prise au sérieux". "Pour ces candidates, je me dois de faire ce concours. On n'oublie pas Allison, pour elle on portera toutes un bracelet vert autour du poignet, le vert est la couleur de l'espoir. Et même si autour de nous les gens parlent d'elle comme si elle ne faisait plus partie de ce monde, nous on garde l'espoir qu'elle soit retrouvée", poursuit encore Cindy Filipiak. "C'est grâce à nous que la disparition d'Allison a été prise au sérieux. Sans ce rendez-vous du lundi 15, à cette heure personne ne se serait rendu compte qu'Allison avait disparu et ça aurait peut-être fait le même cas qu'avec Simone en 2004. On aurait peut-être parlé d'Allison dix ans après. Nous on a fait tout ce qu'on a pu, on ne peut pas faire plus", conclut la jeune femme.