La dernière salve. 60 nouvelles plaintes vont être déposées mardi devant le tribunal de grande instance de Paris contre les laboratoires fabriquant des pilules de troisième et quatrième génération et contre l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), révèle Le Parisien lundi. Ce sont les avocats Philippe Courtois et Jean-Christophe Coubris qui vont lancer ces procédures.
Les précédents. Fin janvier, le même Me Jean-Christophe Coubris avait annoncé le dépôt à venir d'une centaine de plaintes d'ici février. Mais c'est la toute première plainte, celle de Marion Larat, en décembre dernier, qui a fait exploser ce scandale. Cette jeune femme de 25 ans, handicapée à 65 % depuis un AVC, avait attaqué pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" le directeur général du groupe pharmaceutique Bayer, qui produit la pilule Meliane. "En trois mois, je me suis retrouvée hémiplégique, aphasique, trois jours de coma. C'est sûr, la Marion d'avant a été tuée", racontait alors la jeune femme.
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Où en est la justice ? Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après cette première plainte de Marion Larat, qui vise donc d'une part le groupe Bayer mais aussi le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament. Elle avait d'ailleurs été initialement déposée auprès du parquet de Bobigny, dont dépend le siège de l'ANSM.
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