Finis les coups de frein intempestifs à l’approche d’un radar, suivis d’une franche accélération après le passage de l’appareil honni. Mercredi, la France lance le test d’un radar nouvelle génération, qui mesurera la vitesse moyenne d’un automobiliste sur plusieurs kilomètres, et non la vitesse instantanée.
Bientôt sur le pont de Saint-Nazaire
Les conducteurs qui empruntent le tunnel contournant Besançon, sur la commune de Beure, dans le Doubs, auront le redoutable honneur d’être les premiers cobayes de l’expérience. Les appareils seront placés au début et à la fin d’une portion longue de deux kilomètres environ. Un système infrarouge sera chargé d’identifier les véhicules, avant que l’ordinateur ne calcule leur vitesse sur la distance.
Le second de ces nouveaux dispositifs sera posé le 26 juin en Loire-Atlantique sur le pont de Saint-Nazaire, sur 3,5 kilomètres. Enfin, le troisième sera installé courant juillet sur la RN21 à Pujols, dans le Lot-et-Garonne sur près de 5 kilomètres. Et par la suite, "une quarantaine d'équipements supplémentaires seront mis en place d'ici à la fin de l'année en France métropolitaine", affirme la Sécurité routière dans un communiqué.
Infractions en août
"En allongeant la zone de contrôle de la vitesse, ces équipements ont pour but de lutter contre le comportement dangereux de certains conducteurs qui freinent à l'approche d'un radar (traditionnel) et ré-accélèrent après l'avoir dépassé", explique l’organisme. Les appareils seront "prioritairement déployés sur des portions de route où une vitesse excessive est particulièrement accidentogène comme les rétrécissements de voie, les franchissements de tunnel et de pont, ou les successions de virages. Ils contrôleront l'ensemble des véhicules sur la section équipée afin d'identifier les véhicules en infraction", précise le communiqué.
Après la phase de test, viendra, rapidement, celle des sanctions. "Ces dispositifs verbaliseront les conducteurs en infraction à partir du mois d'août", prévient la Sécurité routière.