L'avocat d'Henri Guaino, Me Eric Dupond-Moretti, a riposté par une lettre à l'ironie cinglante à la plainte déposée par le principal syndicat de magistrats contre le député UMP en marge de l'affaire Bettencourt.
L'Union syndicale des magistrats (USM) a attaqué Henri Guaino, pour avoir dit que le juge bordelais Jean-Michel Gentil avait "déshonoré la justice" en mettant en examen Nicolas Sarkozy.
L'article 40 du code de procédure pénale, sur lequel s'est appuyé l'USM, impose à toute autorité constituée de saisir le parquet de toute infraction qu'il découvrirait. "La loi impose" donc "ce qu'une rétivité morale à la délation pourrait prohiber", concède Me Dupond-Moretti dans un courrier au président de l'USM Christophe Regnard rendu public vendredi.
Mais l'avocat conteste que l'USM soit fondé à agir car "un syndicat, fût-il de magistrats, n'est pas une autorité constituée". Toutefois, poursuit-il, si cette analyse était "erronée, désormais votre syndicat sera obligé de dénoncer toutes les infractions dont il aura connaissance. Enorme travail en perspective!", ironise l'avocat.