Une hécatombe. Affaiblis et épuisés par les tempêtes successives, plus de 21 000 oiseaux marins morts se sont échoués sur les plages du littoral atlantique depuis fin janvier. Une "hécatombe" sans précédent depuis au moins un siècle, a annoncé mercredi 25 février la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Le bilan risque de s'alourdir. Le 24 février, du pays Basque au Finistère sud, on comptabilisait 21 341 oiseaux morts et 2 784 acheminés dans les centres de sauvegarde, selon les décomptes de l'organisation. Le macareux moine et le guillemot de Troïl sont les espèces les plus touchées avec le pingouin torda, dans une moindre mesure. Le bilan, encore provisoire, risque de s'alourdir dans les prochains jours, met en garde la LPO dans un communiqué.
Morts de faim ? Ces oiseaux sont essentiellement morts de faim, a expliqué Nicolas Gendre, responsable de programmes à la LPO. "On pense que les tempêtes ont déplacé les oiseaux sur des zones moins riches en nourriture", a-t-il dit. avant de préciser que " les oiseaux doivent se maintenir sur l'eau et, quand il y a une forte houle, ils dépensent plus d'énergie pour pouvoir survivre, se nourrir".
Pollution volontaire. Quelques volatiles ont également pu être achevés par des boulettes de pétrole. Des bateaux auraient en effet profité des intempéries pour dégazer au large. L’association s’inquiète : de nombreuses explications subsistent pour expliquer un phénomène de cet ampleur. D’autant que selon la LPO, aucun échouage massif n’a été recencé depuis 1900.
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