"Policiers casseurs" : Thibault accuse

© MAXPPP
  • Copié
, modifié à
Bernard Thibault, de la CGT, affirme que des policiers "camouflés" participent aux cassages.

Des vidéos et des rumeurs circulent depuis plusieurs jours sur internet. Des policiers se feraient passer pour des casseurs dans les manifestations contre la réforme des retraites. Mercredi matin, Bernard Thibault affirme dans une interview à Libération que des policiers s'infiltrent dans les rassemblements.

Pour le leader de la CGT, "la présence de policiers en exercice camouflés sous des badges syndicaux, à Lyon, à Paris ne fait aucun doute". Selon Bernard Thibault, ces membres des forces de l'ordre portent "des badges CGT". "Des manipulateurs s’infiltrent et poussent au crime dans des piquets de grèves, des manifestations, des occupations de ronds points, violentent les situations en fin de manifs pour avoir des images chocs pour le JT de 20h et créer des climats de tension", accuse le syndicaliste.

Une "tradition"

Le préfet du Rhône, Jacques Gérault, a reconnu qu'il y avait bien des policiers en civil dans les manifestations, mais qu'en aucun cas ils ne faisaient le jeu de la violence. "Il y a une tradition dans la police d'infiltrer la population, ils le font couramment", a-t-il expliqué.

"Des personnes infiltrées qui brisent des vitrines"

"Quand on en vient à ce genre de procédés, c’est que l’on ne sent pas très fort de l’autre côté", estime Bernard Thibault. Le leader de la CGT n'est pas le premier à porter ces accusations. Dimanche, Jean-Luc Mélenchon avait déjà mis en cause les forces de l'ordre. Le président du Parti de Gauche avait dénoncé "la présence dans les cortèges de personnes infiltrées qui jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police".

Regardez les accusations de Jean-Luc Mélenchon :

Mardi, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a reçu les syndicats policiers. Il a qualifié d'"inadmissibles" les accusations de Jean-Luc Mélenchon, assurant qu'elles relevaient de "rumeurs indignes qui circulent sur internet et visent à salir l'honneur de la police".