Fralib ? C'est fait. Mais ce n'est qu'une première victoire. Si Arnaud Montebourg a redonné espoir aux ouvriers de l'usine de Gémenos, en incitant le groupe anglo-néerlandais à rouvrir les discussions sur le sort de l'entreprise française, il est loin d'en avoir fini avec les procédures de licenciement.
Selon un de ses collègues au gouvernement, le ministre du Redressement productif a "un plan social par jour qui arrive sur son bureau". De nombreuses suppressions de poste ont en effet été suspendues depuis le début de l'année, le temps de la campagne électorale, et vont être ressorties des cartons dans les prochaines semaines.
Même si le ministre du Redressement productif sait qu'il ne pourra pas sauver tout le monde, car certains secteurs ne sont plus compétitifs, l'enjeu est d'obtenir quelques victoires pour ne pas laisser croître un sentiment d'hémorragie depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir.
Banques, grande distribution, automobile...
Ainsi, les banques BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole ou encore Caisse d'Epargne, pénalisées par la crise des dettes souveraines, la Grèce et de nouvelles normes européennes, vont devoir réduire leurs effectif dans les banques d'affaire. Plusieurs milliers de poste sont concernés.
Dans la grande distribution, FO annonce 12.000 postes menacés dès cette année chez Casino, Carrefour et Auchan, en raison de la crise et de la concurrence d'Internet. Enfin, la fermeture du site PSA d'Aulnay après 2014 pourrait être confirmée aux syndicats dans quelques jours.