L'INFO. Le ministère français de l'Intérieur envisage la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ), une association qui revendique quelques centaines de membres et se donne pour mission la protection de la communauté juive en France, selon Libération. "La Direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l'Intérieur travaille à temps plein pour étudier la possibilité d'une interdiction de la LDJ", déclare "une source policière haut placée" dans le quotidien à paraître jeudi.
Une émanation d'un groupe qualifié de "groupe terroriste" aux Etats-Unis. Créée en 2000 sous l'appellation "Liberté démocratie et judaïsme", autodissoute en 2003, la LDJ, groupuscule jugé violent, a été mise en cause dans des heurts survenus le 13 juillet rue de la Roquette à Paris et le 20 juillet à Sarcelles (Val-d'Oise), en marge de manifestations pro-palestiniennes. C'est ce qui a poussé le gouvernement à se pencher sur la question de ce mouvement, qui est une émanation de la Jewish Defense League, un groupe qualifié de "groupe terroriste" par le FBI en 2001 et interdit dans plusieurs pays.
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"On regarde ce qu’ils font. Vraiment." Les adversaires de la LDJ la considèrent comme une milice et l’accusent d’attiser les tensions inter-communautaires. La semaine dernière, Bernard Cazeneuve avait estimé que ce groupuscule était "dans des actes qui peuvent être répréhensibles et qui doivent être condamnés". Interrogé sur le sujet il y a quelques jours, François Hollande a confié à quelques journalistes : "on regarde ce qu’ils font. Vraiment."