Pourquoi les écoles hors-contrat sont-elles en plein boom ?

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Virginie Salmen avec , modifié à
INFO E1 - De plus en plus d'écoles privées, proposant une pédagogie alternative au système scolaire classique de l’Éducation Nationale, s'ouvrent en France.

Le phénomène prend de l'ampleur. Ces dernières années, les écoles privées hors-contrat, c'est-à-dire qui ne sont pas reconnues par l'Education nationale, se multiplient. Une croissance exponentielle qui se mesure au nombre de nouvelles écoles qui ouvrent à chaque rentrée. Alors que le nombre de ces établissements privés était de 19 en 2010, il s'élève cette année à 51. Europe 1 vous explique ce qui pousse les parents à inscrire leurs enfants dans ces écoles au système pédagogique alternatif.

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L'école classique "affadit la créativité". Il s'agit généralement d'une défiance vis-à-vis de l'école publique, que de nombreux parents jugent saturée. C'est notamment le cas d'Emmanuelle, qui n'a pas voulu faire subir à son fils de 4 ans un système qui l'a elle-même un peu abîmée.

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"Durant ma scolarité, j'ai une partie de mon imaginaire qui s'est envolé, parce qu'on demande d'être sage, posé, tranquille, réceptif, passif... Tout cela édulcore les gens, leur personnalité, ça affadit la créativité. Ça ne reflète plus le 'liberté, égalité, fraternité'", estime Emmanuelle, qui a donc inscrit son fils Gaspard dans une école Montessori, basée sur une pédagogie positive.

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L'enfant au cœur du processus éducatif. C'est exactement ce genre d'écoles qui se multiplient. A titre d'exemple, 25 écoles Montessori ont ouvert cette année. Les établissements de ce type développent une pédagogie tournée sur le rythme et la personnalité de l'enfant. Généralement, il n'existe pas d'évaluation, les effectifs sont réduits et les écoles sont bilingues, et ce dès la maternelle. Un système pédagogique qui coûte plusieurs centaines d'euros par mois aux parents.

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Selon les années, il y a des "modes" d'écoles. Par exemple, en cette rentrée, la tendance est aux écoles axées sur le développement durable, avec des cantines bio. Une "école à la ferme" a même ouvert.
Les quartiers sensibles s'y mettent. Et il n'y a pas que les familles aisées qui tentent l'aventure de l'école alternative. Des écoles hors-contrat ont en effet ouvert dans les zones défavorisées. On en trouve notamment dans les quartiers nord de Marseille, ou à Montfermeil, en Seine-St-Denis. Elles coûtent environ 70 euros par mois aux parents.