Locataires, préparez-vous à devoir payer un peu plus chaque mois. L’indice de référence des loyers (IRL), publié vendredi par l’Insee, a augmenté de 2,24% sur un an, après une hausse de 2,11% au trimestre précédent. En clair, cet indice, indexé sur l’inflation, "permet à chaque date anniversaire du bail de fixer la hausse maximale qui peut intervenir", décrypte pour Europe1.fr Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris X et spécialiste du logement.
Seuls les baux en cours sont concernés, précise-t-il. Pour savoir à combien peut s’élever la hausse, il faut vous référer à votre bail et à la clause précisant les conditions de révision du loyer, indique l’Insee. Si aucun trimestre de référence n’est précisé, c’est le dernier indice connu à la date de signature du bail qui est pris en compte.
"Pas de règle générale"
Par exemple, pour un loyer de 500 euros par mois, signé le 1er juin 2011, l’augmentation pourra s’élever à 11,20 euros. Mais elle n’est pas automatique : "le propriétaire peut décider de ne pas appliquer la totalité de la hausse", note Michel Mouillart, expliquant que la hausse "peut aussi être moindre, il n’y a pas de règle générale".
"Il y a une proportion non négligeable de baux qui ne sont pas révisés à l’IRL", note le spécialiste, estimant qu’environ 65% des baux en cours appliquent l’IRL.
Aucun impact sur les loyers de marché
Certains locataires seront donc épargnés, d’autant plus que "dans une période de ralentissement économique, les agences immobilières conseillent de limiter, autant que possible, la hausse des loyers" pour les baux en cours.
Et le spécialiste d’insister sur le fait que l’évolution de l’IRL n’a aucun impact de l’évolution des loyers de marché, qui concernent, eux, les nouveaux baux qui doivent être signés dans l’année, soit 25% du parc locatif privé.