Première victoire des pro-éoliens

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
L'UMP a renoncé mardi à une disposition très contestée sur l’implantation d’éoliennes.

Les défenseurs de l'éolien ont obtenu mardi une première victoire avant même le début de l’examen du Grenelle 2 à l’Assemblée nationale. L'UMP a renoncé à une disposition contestée sur l'énergie éolienne, mardi après-midi lors d'une ultime réunion en commission.

Un amendement voté fin mars en commission des Affaires économiques prévoyait de concentrer les éoliennes dans des zones de production d'au moins cinq mâts et de 15 MégaWatts de puissance, soit 15 grandes éoliennes. L'objectif était de privilégier des grands parcs éoliens. Le seuil des 15 mégaWatts a été retiré. Mais les cinq mâts sont en revanche maintenus pour "respecter les paysages" et éviter la dissémination des éoliennes.

"C'est difficile de dire qu'on est content. (...) Une grande victoire aurait été qu'on obtienne satisfaction sur tous les sujets de préoccupation", a réagi le président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), André Antolini. La filière éolienne s'inquiète notamment d'une autre disposition du Grenelle 2 soumettant les éoliennes au régime des Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).

Jouanno était contre

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, elle-même, avait pris la défense de l'énergie éolienne mardi matin sur LCI. "J'ai toujours été très réservée sur ces dispositions qui freinent l'éolien, parce que dans tous les cas, si on veut développer toutes les sources d'énergie, il faut mettre le curseur au maximum partout".

Manifestation mardi matin

Mardi matin, quelques heures avant le début de l’examen de la loi Grenelle 2 à l’Assemblée nationale, des manifestants pro-éoliens avaient défilé à Paris contre l’amendement Ollier. "Environ la moitié des projets boiraient la tasse", estimait André Antolini, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). "Toute la façade ouest du pays serait privée de projets, purement et simplement", ajoutait-t-il, tempêtant contre le seuil minimum de 15 MW prévu pour les nouveaux parcs.

Le sénateur vert du Haut-Rhin, Henri Stoll, dénonçait le poids du lobby nucléaire dans les amendements rédigés par l’UMP. Nicolas Wolff, le patron de France Energie Eolienne, principal syndicat secteur, mettait en avant le réservoir d’emplois que réprésente l’éolien. C’est "la possibilité de créer plus de 50.000 emplois d’ici 2020" si on suit les objectifs fixés par la loi Grenelle 1 de 23% d'énergie renouvelable en 2020.