Plusieurs prisons ont de nouveau été bloquées mercredi par des surveillants pénitentiaires, engagés depuis un mois dans un mouvement de protestation qu'ils comptent poursuivre après la présidentielle avec un "rassemblement national" le 10 mai à Paris. FO-Pénitentiaire, en pointe des manifestations organisées depuis le 4 avril pour réclamer plus de moyens, prévoit aussi de se rendre jeudi aux QG de campagne de Nicolas Sarkozy et François Hollande, comme l'avait déjà fait le syndicat avant le 1er tour de l'élection.
La CGT-Pénitentiaire, qui a également appelé aux manifestations de ces dernières semaines, n'avait toutefois pas encore décidé mercredi de la suite qu'elle comptait donner à sa mobilisation. Le syndicat majoritaire parmi les surveillants, l'Ufap-Unsa, n'a pas pris part au mouvement, ayant estimé que la période pré-électorale ne se prêtait pas à ce mode de revendication. Selon FO et la CGT, des blocages de prisons étaient organisés mercredi dans les régions de Paris, Toulouse, Rennes, Lille...
Une vingtaine de surveillants ont ainsi bloqué les accès à la prison de Sequedin, près de Lille, avant d'être délogés vers 09H30 par les forces de l'ordre, selon Nicolas Caron, délégué régional FO. Les pompiers venaient tout juste d'éteindre une barricade enflammée, faite de pneus et de palettes de bois, aux abords de la prison. Les surveillants sont ensuite allés déposer leurs revendications aux sièges du PS et de l'UMP à Lille.