L'AUDIENCE. Il avait bloqué la date depuis trois mois sur son agenda, dixit son entourage. L'ancien footballeur Zinédine Zidane s'est présenté jeudi devant la cour d'appel de Paris, devant laquelle était jugé, à la suite de sa plainte, l'humoriste Christophe Alévêque. Ce dernier l'avait qualifié, notamment, de "panneau publicitaire à trois neurones", dans un entretien au magazine sportif SportMag en janvier 2011.
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Des propos crus. Zinédine Zidane, qui ne s’était pas déplacé en première instance, a donc créé la surprise en se présentant au procès. Il a fait de cette affaire une question d’honneur car il n’a pas digéré les propos Christophe Alévêque. L’humoriste, ne faisant pas dans la dentelle, avait qualifié la star du ballon rond de "pute", le jugeant "lisse" et "con comme une bite". Mais, poursuivi pour injure, Christophe Alévêque avait été relaxé en première instance.
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"Ça fait mal". Zidane, qui avait donc fait appel, s'est dit jeudi à la barre "choqué et blessé". "C'est gratuit et ça fait mal", a-t-il murmuré, d'une voix parfois inaudible. Si l'ancien champion du monde "accepte la critique", lui, qui n'avait jamais attaqué quiconque en justice, ne tolère pas d'avoir été "insulté". A l'égard de sa femme, ses enfants, ses parents, "c'est juste pas possible", a insisté Zinédine Zidane.
Une épreuve pour Zidane. La prise de parole du champion dans le prétoire, durant dix minutes, n’a pas été une épreuve facile pour Zinédine Zidane. "Monsieur Zidane est un homme et un monsieur très réservé", a expliqué son avocat au micro d’Europe 1. "Il m’a dit, après le procès, que c’était parfois plus facile de jouer un match devant des millions de téléspectateurs ou des centaines de milliers de spectateurs dans un stade, que de venir à cette audience.
"Une question de principe". Lors de ce procès en appel, les avocats de l’ancien footballeur ont réclamé un euro de dommages et intérêts. "C’est une question de principe", a fait valoir Zinedine Zidane en quittant le palais de justice. De son côté, Christophe Alévêque a regagné Poitiers pour y jouer son spectacle avec la volonté, cette fois, de "mettre cher aux handballeurs". Le jugement a été mis en délibéré.