Après quatre semaines de débats, l’heure est aux réquisitions dans l’affaire Bettencourt, où dix prévenus comparaissent pour abus de faiblesse. Le procureur adjoint a requis vendredi la relaxe contre l'ancien ministre UMP Eric Woerth.
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La conviction du parquet, qui avait déjà requis un non-lieu pour Eric Woerth à la fin de l'instruction, n'a pas évolué au cours de près d'un mois de procès où ont comparu 10 prévenus. Il a considéré que "les charges ne sont pas suffisantes, le doute bénéficiant par principe au prévenu". Eric Woerth est poursuivi dans cette affaire pour recel de sommes d'argent qu'il aurait obtenues de Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, lequel aurait obtenu cet argent liquide de la milliardaire.
Des "coïncidences de dates" insuffisantes. L'ex-comptable de la maison Bettencourt a indiqué qu'elle avait préparé une enveloppe de 50.000 euros destinée à Patrice de Maistre, qui avait un rendez-vous deux jours après, le 19 janvier 2007, avec Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Les deux hommes s'étaient revus le 7 février suivant, deux jours après que 400.000 euros en liquide en provenance de comptes en Suisse avaient été "livrés" au domicile de Liliane Bettencourt. Le parquet a estimé que les "coïncidences de dates" ne suffisaient pas pour condamner les deux hommes. Nicolas Sarkozy, qui avait été mis en examen dans cette affaire, a déjà bénéficié d'un non-lieu.
Les plaidoiries de la défense commenceront à partir du lundi 23 février et devraient se poursuivre jusqu'au mercredi 25 février.