Le procès Chirac risque de se dérouler… sans Jacques Chirac. D’après un rapport médical commandé par la défense, dévoilé par le JDD dimanche, l’ex-chef de l’Etat souffre d’anosognosie, une maladie qui fait partie des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Le rapport a été transmis à la justice. A l’ouverture du procès lundi, le président du tribunal a trois options.
Juger Jacques Chirac en son absence. Première solution, accepter directement que l’ancien président de la République ne comparaisse pas, et le juger en son absence. Dans ce cas, ses avocats le représenteraient. C’est la solution privilégiée par Jacques Chirac et ses proches. Bernard Debré a jugé dimanche sur Europe 1 qu’il n’était pas "utile" que "ce vieil homme" soit jugé.
Attendre la guérison. Deuxième solution, "disjoindre" le cas de Jacques Chirac, c’est-à-dire le mettre entre parenthèses et juger les 9 autres prévenus, en attendant une hypothétique guérison.
Faire une contre-expertise judiciaire. Dernière option pour le président du tribunal, désigner lui-même un collège d’experts, et ordonner une contre-expertise judiciaire. Le rapport transmis au tribunal est en effet le fruit d’une expertise privée, faite par le professeur Lyon-Caen à la demande de la famille de Jacques Chirac. Dans ce cas, l’audience pourrait être reportée de quelques jours en attendant le résultat de l’examen.