Le parquet a requis mardi une relaxe générale dans les volets parisien et nanterrien du procès Chirac. Jacques Chirac est jugé en son absence depuis le 5 septembre pour détournement de fonds publics lorsqu'il était maire de Paris en 1992-1995. L'ancien chef d'Etat se voit reprocher avec neuf autres prévenus 28 emplois présumés fictifs de "chargés de mission" à son cabinet de maire. Le volet parisien concernait 21 emplois, contre sept pour le dossier nanterrien.
Au terme de son réquisitoire, Michel Maes requiert la relaxe générale : "certes, il ne s'agissait pas d'un modèle d'organisation que ce dispositif, bien sûr perfectible. Les dysfonctionnements intervenus pouvaient constituer des manquements relevant d'autres organes de contrôle. Mais est-ce là un système mis en place pour assurer l'accession d'un candidat à la présidence de la République ? Ce serait un système bien chaotique et incertain. Mais l'ensemble des éléments sont insuffisants à démontrer et à soutenir l'ensemble des accusations de ce dossier", a-t-il déclaré.
Ces réquisitions ne sont pas une surprise, puisque le parquet avait déjà requis un non-lieu en fin d'instruction en 2009, alors que le procureur de Paris était Jean-Claude Marin, haut fonctionnaire au ministère de la Justice sous le second mandat de Jacques Chirac comme maire de Paris. Sa défense plaidera la relaxe sans doute vendredi, à la fin du procès, puis le jugement sera mis en délibéré.