Joëlle Manighetti, victime des prothèses PIP, attend avec impatience la décision du tribunal correctionnel de Marseille à l'encontre de Jean-Claude Mas, le patron de l'entreprise de prothèses mammaires. "Quatre ans de prison, ça représente quelques secondes par victime, c'est insuffisant, c'est certain. Mais c'est un premier pas et nous attendons avec impatience ce verdict en espérant que ce sera le maximum", a-t-elle dit sur Europe 1.
"J'en suis à quatre ans après la première intervention : je commence seulement à avoir quelque chose qui ressemble à un sein. J'ai toujours des douleurs, des petits soucis locaux. Mais globalement ça s'est un peu arrangé, mais il y a eu neuf interventions", explique cette victime des implants PIP. "Je l'ai revu à la télévision il n'y a pas très longtemps, dans une interview. Il est toujours persuadé que son gel est le meilleur, qu'il n'est absolument pas dangereux. Moi j'attends qu'il soit condamné, je vais lui redire que son gel est dangereux, que nous sommes toutes marquées à vie et que j'espère qu'il le sera aussi, qu'il ne pourra plus se regarder dans une glace sans penser à nous. Comme nous ne pouvons plus nous regarder dans une glace sans penser à lui", a poursuivi Joëlle Manighetti. "Il a déjà (présenté des excuses), en mai, fortement poussé par son avocat. Ses excuses ne sont absolument pas sincères. Ses excuses, je m'en contrefous, elles ne m'apporteront rien du tout", tempête-t-elle encore.