Quatre taggueurs, soupçonnés d'avoir dégradé plusieurs centaines de rames SNCF et RATP, pour un préjudice de près d'un million d'euros, ont été interpellés en région parisienne et déférés devant la justice, a-t-on appris vendredi de source policière.
Lors de leur interpellation mardi matin tôt à leur domicile dans différentes communes du Val d'Oise (Gonesse, Villiers-le-Bel, Eaubonne), les enquêteurs ont notamment découvert "un fusil à pompe, un pistolet automatique, et des munitions, ainsi que 200 g de cannabis", a précisé cette source.
Ces arrestations ont conclu une enquête de plusieurs mois des hommes de la cellule "tags" de la police des transports de la préfecture de police de Paris, la seule spécialisée dans ce genre de délinquance.
Après une plainte de la SNCF en mai suite à la multiplication de la vandalisation de rames de train, les enquêteurs sont d'abord parvenus à identifier deux de ces taggueurs grâce aux nombreuses signatures laissées sur les rames, selon cette source. Les taggueurs ou "graffeurs" signent quasiment systématiquement leur passage, et possèdent le plus souvent plusieurs signatures. "Les enquêteurs ont réussi à identifier les deux titulaires de ces signatures via les réseaux sociaux", a précisé la source.
Les deux autres taggueurs ont été identifiés au cours des investigations, et les enquêteurs ont notamment retrouvé leur trace à travers un clip vidéo tournée dans une cité d'Ermont dans le Val d'Oise où les suspects apparaissaient "cagoulés et armés", selon cette source.