S’en sortir sans le bac, c’est possible, même si c’est plus compliqué. Bien souvent, il faudra passer des examens et des concours mais certaines formations sont ouvertes sans condition de diplôme.
La fonction publique. Les concours de la fonction publique de catégorie C sont accessibles sans condition de diplôme ou avec le brevet. Sont ainsi proposés des postes de surveillant de l’administration pénitentiaire, adjoint administratif, agent des services techniques, agent de la police municipale…Les épreuves varient d’un métier à l’autre et comportent des épreuves écrites (QCM d’histoire-géographie, questions de raisonnement, exercices de français…) et des épreuves d’admission (entretien de motivation, test de sport ou encore mise en situation professionnelle).
Les voies parallèles. Pour accéder aux études supérieures, les candidats malchanceux pourront tenter d’obtenir un Diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU), qui donne les mêmes droits que le baccalauréat. Attention, il est réservé aux personnes de plus de 20 ans ayant travaillé pendant deux ans ou aux personnes de plus de 24 ans, sans conditions.
La Capacité en droit, accessible sans condition dès 17 ans, offre de son côté un accès aux études de droit (Licence ou DUT Carrières juridiques). La formation dure deux ans et permet de passer certains concours administratifs. Une Capacité en gestion existe également, mais elle n’est proposée que dans un nombre limité d’établissements.
Des formations spécialisées
Écoles. Certaines écoles et formations spécialisées sont accessibles sans le bac. C’est le cas notamment des écoles de la Croix-Rouge, qui forment aux métiers d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture. Les non-bacheliers peuvent entrer en BTS ou en DUT sans le bac, à condition d’être accepté par l’établissement.
Vie active. Autre possibilité : rentrer directement dans la vie active. De nombreux secteurs recrutent sans le bac : transport, bâtiment, hôtellerie-restauration, vente, et pour devenir facteur, pas besoin de diplôme (le permis de conduire est en revanche obligatoire).
Les cas célèbres. Réussir sans le bac, c’est donc possible. L’homme d’affaires François Pinault en est la preuve : ne pas avoir le bac ne l’a pas empêché de monter un groupe international et de devenir la septième fortune française. Christian Estrosi, ancien ministre et maire UMP de Nice, n'a pas son bac non plus. Parmi les "cancres" célèbres figurent également les animateurs Michel Denisot et Michel Drucker, ainsi que Jean-Claude Decaux, fondateur de JCDecaux, le groupe spécialisé dans le mobilier urbain.