L'INFO. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris après la diffusion par un site internet islamiste d'appels à commettre des attentats contre des intérêts français et à assassiner François Hollande, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
La présidence française s'est déclarée de son côté "extrêmement vigilante" face à des menaces "qui ne sont pas nouvelles", en représailles aux interventions françaises au Mali et en République centrafricaine. "Ce n'est pas la première fois qu'il y a des menaces. Il y a en a déjà eu au moment de l'intervention au Mali, et même avant. Donc on avait été amenés à prendre des mesures de précaution", a-t-on expliqué dans l'entourage de François Hollande.
Un message "aux loups solitaires". "Ce n'est pas parce qu'elles sont exprimées qu'elles sont nouvelles et c'est parfois quand elles ne sont pas exprimées qu'elles sont les plus dangereuses", a-t-on ajouté. "Ce n'est pas parce qu'il y a une communication faite par des groupes que nous y attachons plus de prix.
Même quand il n'y a pas de communication, nous sommes extrêmement vigilants". Al Minbar Jihadi Media Network, site internet islamiste bien connu, a mis en ligne six bannières dans le cadre d'une campagne intitulée "France, nous ne demeurerons pas silencieux", rapporte SITE, service qui surveille l'activisme fondamentalisme sur le Web.
"A nos loups solitaires en France, nous disons: assassinez le président(...), terrifiez son gouvernement maudit, et faites exploser des bombes, effrayez-les, en signe de soutien à ceux qui sont vulnérables en République centrafricaine!", peut-on lire. Al Minbar Jihadi Media Network publie des informations à destination de la mouvance Al Qaïda et des autres djihadistes, et dispose d'un magazine en ligne depuis juillet dernier.
Mujao, Aqmi... L'opération Serval lancée par la France en janvier 2013 a permis de repousser les islamistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali. Des groupuscules de combattants affiliés au Mujao (Mouvement pour l'unité et le Jihad en Afrique de l'Ouest) et à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont toujours actifs dans la région, où ils lancent périodiquement des attaques.
En plus de son intervention au Mali, la France a dépêché début décembre des troupes en Centrafrique, dans le cadre de l'opération Sangaris, pour tenter de rétablir la sécurité dans
un pays plongé en plein chaos. Les troupes françaises, au nombre d'environ 2.000 hommes, sont déployées aux côtés des 6.000 soldats de la force africaine Misca. Depuis le début de
l'intervention, des combats ont opposé les rebelles musulmans de la Séléka, qui avaient pris le pouvoir à Bangui l'an dernier, aux milices chrétienne "anti-balaka".
Moins d'un millier de musulmans résident encore à Bangui en raison des violences commises par les milices chrétiennes dans la capitale centrafricaine qui abritait autrefois plus de
100.000 adeptes de l'islam, a dit voici quelques jours Valerie Amos, secrétaire générale adjointe de l'Onu chargée des affaires humanitaires.
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