Les jours se suivent et se ressemblent pour les automobilistes. Après les nouveaux records à la pompe constatés durant la semaine du 13 au 19 février, le prix au litre du SP 95 et du SP98 ont franchi de nouveaux sommets ce week-end.
Selon les chiffres publiés lundi soir par le ministère du Développement durable, le prix moyen du litre de super sans plomb 95 a grimpé à 1,58 euro la semaine passée et celui du super sans plomb 98 (dont les ventes sont très inférieures au SP95) s'est élevé à 1,62 euro. Dès le week-end dernier, le site spécialisé Carbeo.com avait annoncé la hausse des prix. Samedi, le SP 95 atteignait 1,614 euro, contre 1,640 pour le SP 98. Selon ces chiffres, c'est la première fois que toutes les essences sans plomb dépassent le seuil symbolique des 1,60 euros, puisque le SP 95-E10 s'achetait en moyenne à 1,601 euros, dimanche, d'après le site.
Gazole, GPL et éthanol aussi touchés
Selon les données du ministère, pour le gazole, la hausse est également au rendez-vous avec une augmentation à la pompe de deux centimes par litre, pour atteindre 1,451 euro. Mais le record historique de 2008 n'est pas encore battu, même si l'on s'en rapproche fortement, à moins de deux centimes. Le record de l'année, atteint le mois dernier, n'est pas loin. Le GPL et l'éthanol (E85) battent eux aussi des records et atteignent respectivement 0,87 euro et 0,92 euro le litre.
La riposte iranienne
Pour les essences sans plomb, la hausse s'explique par les tensions accrues autour de l'Iran. Le deuxième producteur de pétrole de l'Opep a annoncé le boycott de la France et de la Grande-Bretagne. Un arrêt de l'exportation vers ces deux pays qui s'explique par une riposte iranienne aux sanctions réclamées par Londres et Paris sur le nucléaire.
Et même si l'Iran n'est pas le plus gros pourvoyeur pour les compagnies françaises - seulement 3% du pétrole français est importé d'Iran – les prix des barils connaissent des hausses à répétition. Lundi, le "pétrole a commencé la semaine à un plus haut depuis huit mois car l'Iran continue sa politique d'escalade", analyse Justin Harper, de chez IG Markets, à Singapour.
La vague de froid en cause pour le gazole
Côté gazole, les hausses actuelles se justifient par la vague de froid polaire qui a paralysé la France au cours de ces dernières semaines. En effet, le carburant est – à quelques adjuvants près – le même que celui utilisé dans les cuves de fioul domestiques, remplies en urgence pour faire face aux températures extrêmes.
80% des automobiles françaises se nourrissent de gazole, contre 15% de SP 95 et seulement 5% de SP 98.
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