Le syndicat d'enseignants Snalc a dit mardi dans un communiqué sa "perplexité" face aux pistes du ministre Luc Chatel pour une réforme du baccalauréat, en estimant que "le nombre de mesures prises ces dernières années ont conduit à en dégrader encore la valeur". Le Snalc rappelle qu'il "dénonce depuis longtemps l'emprise d'options démultipliées et d'épreuves facultatives prétextes à une obtention facilitée du diplôme". Le syndicat "souscrit donc entièrement à l'idée d'un recentrage sur les disciplines spécifiques à chaque série, y compris par l'instauration de notes éliminatoires", dans les disciplines fondamentales.
Pour le Snalc, "la réforme du lycée (mise en place par Luc Chatel) a largement contribué à multiplier options (en seconde, NDLR) et modalités d'évaluation des disciplines, à l'encontre de la simplification préconisée". En outre, "il sera bien difficile aujourd'hui d'aller contre la surenchère dans le nombre de langues proposées à l'examen, face à la pression de lobbys de tous ordres qui n'ont eu de cesse, ces dernières années, de gonfler une offre déjà pléthorique", estime le syndicat.