L'INFO. Le mariage gay fait de nouveau parler de lui. A Bollène, cette fois, dans le Vaucluse, où la maire de la ville, Marie-Claude Bompard refusait d'unir deux femmes, Amandine et Angélique. "Marie-Claude Bompard nous a dit qu’elle respectait les couples homosexuels mais que par rapport à ses convictions religieuses, il lui était impossible de nous unir", a expliqué l'une des deux femmes à Vaucluse Matin. Lundi, Le Lab d'Europe 1 révélait que le parquet de Carpentras a ouvert une enquête préliminaire après cette décision. C'est finalement l'adjointe à la Culture de la mairie qui célèbrera ce mariage, a annoncé mardi la préfecture du Vaucluse.
Une adjointe se dévoue. Appartenant au parti de La Ligue du Sud, issu du Front national, Marie-Claude Bompard avait également refusé de déléguer son pouvoir à l'un de ses adjoints pour célébrer l'union des deux jeunes femmes. La maire de Bollène a expliqué qu'elle n'était pas opposée "aux personnes mais à une loi". L'édile avait eu en fin de matinée lundi un entretien avec le préfet, au cours duquel "elle avait maintenu sa position", selon la préfecture. Selon ce service de l'état, un adjoint peut agir de plein droit comme officier d'état-civil. Mardi, le a donc connue un nouveau revirement. "Le préfet de Vaucluse est informé par Jacqueline Morel, adjointe à la mairie de Bollène, qu'elle célébrera" ce mariage, a indiqué la préfecture dans un communiqué. "Yannick Blanc, préfet de Vaucluse, se félicite de cette issue qui illustre la capacité de l'Etat à faire respecter l'égalité des droits des citoyens sur le territoire", a-t-on ajouté.
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Un refus passible de prison. Le parquet de Carpentras avaient indiqué que les gendarmes devaient interroger les deux femmes qui souhaitent se marier, Angélique et Amandine. Ils devaient ensuite éventuellement entendre Marie-Claude Bompard, "avant d’envisager les éventuelles suites pénales à donner pour faire respecter la loi". Un tel refus est passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.
Un précédent. En juin dernier, le maire d'Arcangues, dans les Pyrénées-Atlantiques, avaient lui aussi refusé de célébré un mariage homosexuel. Le bras de fer avait duré plusieurs semaines avant que la municipalité, sous la menace d'une sanction financière, avait dû se plier à la loi. Le mariage avait finalement été célébré en juillet.
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