La mise au point. Benoît Hamon, qui a annoncé le report de la prérentrée des enseignants au 1er septembre et de la rentrée des élèves au 2, a justifié cette décision sur Europe 1 vendredi midi. Pour le ministre de l'Education, ce n'est pas un "cadeau, sous la forme d'un caprice, des professeurs". "Ce n'est pas la réalité", a-t-il insisté, "je ne prends pas cette situation de gaieté de cœur, je prends acte qu'il y a une difficulté et qu'il m'appartient de prendre des décisions".
"Quand je suis devenu ministre de l’Éducation nationale, lors d'une réunion de recteurs le 8 avril, il m'est remonté qu'en raison du fait qu'il y aura 40.000 enseignants supplémentaires cette année, nous aurions des difficultés techniques d'organiser la rentrée le 29 août. Je vous épargne les détails informatiques et de logiciels qui justifient cela, mais cette difficulté est une difficulté réelle", a insisté Benoît Hamon.
Voilà pourquoi la rentrée est impossible le 29 août. Il s'agit d'un problème de logiciel assurant la paie des enseignants. "Nicolas Sarkozy avait expérimenté le logiciel de paie pour tous les fonctionnaires. Cela a été un fiasco total. Résultat, le ministère de l'Education, comme tous les autres ministères, a dû en 2013 revenir à l'ancien logiciel. Logiciel que nous modernisons et qui, aujourd'hui, ne permet pas, sauf à ce qu'on fasse 40.000 contrats à la main, de faire face au fait qu'on devait faire des contrats à partir du 29 août pour tous les nouveaux professeurs. Non pas pour ceux qui sont déjà professeur, il n'y a pas de difficulté puisqu'il y a déjà un contrat, mais là nous aurions été obligés de faire un contrat pour deux jours".
"Faire en sorte que les conditions de la rentrée soient bonnes". Et le ministre de préciser : "quelles étaient les options qui m'étaient proposées ? Ou prendre le risque de précariser la rentrée le 29 août pour 40.000 enseignants. Notamment dans le premier degré en raison de la mise en oeuvre des nouveaux rythmes éducatifs et des nouveaux rythmes scolaires, nous ajoutions une difficulté supplémentaire à un moment qui est angoissant pour les parents, pour les enfants. Je ne voulais pas faire cela et faire en sorte que les conditions de la rentrée soient bonnes".
"Je suis conscient que je ne facilite pas la rentrée pour tout le monde, et notamment pour les parents. Je ne suis pas totalement dans le déni de cette réalité là. Cela étant dit, je préfère cette situation où les professeurs ont le temps de préparer la rentrée le faisant le 1er septembre et d'éviter la situation où des enfants auraient fait leur rentrée le même jour que leurs enseignants sans qu'on puisse avoir de prérentrée".
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