L'INFO. Abaisser le seuil d'alcool maximal pour les policiers et instaurer la possibilité de "contrôles surprises" en interne, portant également sur la consommation de stupéfiants. Tel était l'objet d'un projet d'arrêté, un nouveau règlement, que devait normalement présenter la direction générale de la police nationale (DGPN) la semaine prochaine. Mais confronté à la grogne des syndicats, ce texte, qui devait être étudié en commission technique mercredi prochain, a tout simplement été retiré de l'ordre du jour et reporté sine die
. Il ne devrait être finalement présenté qu'après renégociations avec les syndicats.
Lutte contre le suicide. La direction générale de la police nationale, souhaitait instaurer des contrôles inopinés d'alcool et d'usage de stupéfiants dans les services de police. Un "seuil minimum" d'alcoolémie à 0,10 g par litre d'air expiré, taux auquel sont soumis les chauffeurs de bus, devait être également instauré. Le texte avait provoqué l'ire des syndicats.
Cet ensemble de mesures s'inscrivait ainsi dans une logique de lutte contre le phénomène du suicide chez les fonctionnaires de police. Dans ce projet d'arrêté, la DGPN rappelait qu'une étude de l'Inserm, menée dans le cadre de la prévention au suicide au sein de la police, avait "mis en évidence le rôle des conduites addictives dans le passage à l'acte" pour expliquer ces préconisations.