Les salariés de l'usine Colgate-Palmolive de Compiègne (Oise), qui assure la moitié de la production européenne du groupe, étaient toujours en grève jeudi, mais les discussions sur des augmentations de salaire ont repris avec la direction, a-t-on appris de source syndicale. "La direction a accepté de nous recevoir hier (mercredi) soir, on reprend les discussions ce matin à 10 heures", a indiqué Hervé Grosjean, délégué syndical CGT. "On a lancé des pistes, ils devraient nous présenter des chiffres", a-t-il ajouté.
La grève, qui dure depuis le 11 janvier, se traduit par un blocage de l'accès à l'usine, qui fournit 50% de la production européenne de Colgate-Palmolive, notamment les gels douche Tahiti, les produits Soupline ou encore les produits de nettoyage Paic ou Ajax, mais pas les dentifrices de cette marque. Elle emploie 535 salariés en CDI et une cinquantaine d'intérimaires.
Les grévistes réclament une augmentation générale de 5% de l'ensemble des salaires. La direction propose une hausse de 1% en janvier et de 0,8% en octobre 2012, à laquelle s'ajoute une enveloppe de 0,7% de la masse salariale pour les augmentations individuelles. Le conflit porte par ailleurs sur les promesses d'embauches de la direction pour l'année écoulée, seulement 8 personnes ayant été nommées alors que la société en promettait 10, selon la CGT.
Hervé Grosjean a par ailleurs indiqué que la direction du groupe l'avait assigné, ainsi que trois autres leaders syndicaux, en référé devant le tribunal de grande instance de Compiègne pour faire lever le blocage de l'accès du site. L'audience est prévue lundi après-midi.