La journée de vendredi a été calme à Mayotte, au 23e jour d'un mouvement particulièrement dur contre la vie chère, avec des barrages de routes peu nombreux, mais les commerces et services sont cependant restés fermés au public. Cette accalmie s'explique par le fait que le vendredi est jour de grande prière, dans une île où la population est musulmane à plus de 90%.
Dans le cadre de l'enquête judiciaire sur la mort, mercredi, d'un manifestant, Ali El Anziz, la famille de la victime a demandé une contre-expertise, après les conclusions du médecin-légiste qui révèlent "des massages cardiaques inappropriés ayant provoqué des fractures des côtes, suivies d'une perforation du coeur". Dans l'attente de nouveaux examens médicaux, les obsèques d'Ali El Anziz n'ont pas pu être organisées.
De son côté, l'intersyndicale CGT-Mayotte, CFDT et CFE-CGC attend une réponse à sa demande de nomination d'un médiateur, en substitution du préfet de Mayotte.