Rendez-vous est pris. Le ministre du Travail Eric Woerth présentera "les différentes mesures" de la réforme des retraites mercredi matin à 8h30, après les avoir arrêtées "définitivement avec le président de la République dans la soirée de mardi", a-t-il annoncé lundi.
"Celui qui va décider, in fine, c'est le président de la République, Nicolas Sarkozy. Nous nous sommes beaucoup rencontrés, nous avons fait beaucoup de propositions et puis in fine, le président jugera à la fois de l'équilibre d'une proposition et de son efficacité", a poursuivi le ministre.
Nicolas Sarkozy a assuré mardi, devant des patrons de PME à Paris, une réforme "juste" :
C'est le Président qui décide
Une concertation a également eu lieu avec les syndicats. Premier sujet abordé dès le début de la rencontre, le report de l’âge légal de départ à la retraite se fera. Mais le gouvernement devra trancher entre une barrière à 62 ou 63 ans.
Une partie de la presse a évoqué lundi matin des tensions au sein du couple exécutif sur cette question, avec d'un côté une ligne dure incarnée par François Fillon en faveur des 63 ans, et de l'autre l'Elysée qui préférerait en rester à 62 ans, par crainte d'une rentrée sociale explosive.
Des financements supplémentaires
Face à un déficit chronique du régime général des retraites, de nouvelles sources de financement s’imposent. François Fillon a notamment évoqué "une contribution" de "ceux qui sont les plus fortunés de notre pays".
"Il y aura une contribution qui permettra à ceux qui sont les plus fortunés de notre pays de participer au financement des retraites", a précisé le Premier ministre, qui a promis une mise en application progressive de la réforme à partir du 1er janvier 2011.
Les points à régler
Plusieurs paramètres de la future réforme des retraites doivent être encore réglés. L'allongement de la durée de cotisation, une modification du taux de cotisation des fonctionnaires ou encore des bonifications accordées pour compenser la pénibilité du travail font partie des questions à régler.
Des mesures d'accompagnement concernant l'emploi des seniors pourrait également être intégrées dans la réforme.
Une nouvelle journée de manifestations
Seule certitude, les syndicats estiment "que le gouvernement persiste et signe dans son projet injuste sur les retraites. Dans ces conditions, la journée de grève et de manifestations du 24 juin prend tout son sens". L'intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires, CFTC tentera alors de se faire entendre en appelant à faire grève et à manifester. FO devance les autres syndicats et appelle à la mobilisation ce mardi.