Revalorisations pour les enseignants

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Un peu moins du quart des enseignants vont en bénéficier à partir du 1er septembre 2010.

Le ministre de l'Education, Luc Chatel, a annoncé dimanche une revalorisation salariale pour un peu moins du quart des enseignants. 20.000 débutants et 170.000 enseignants déjà en fonction.

"On va proposer en début de carrière une augmentation de 157 euros nets par mois pour les professeurs des écoles et les professeurs certifiés (...) et pour les professeurs agrégés 259 euros [nets mensuels] d'augmentation", a précisé Luc Chatel.

Promesse de Sarkozy

Ces mesures ont été accueillies sans enthousiasme par les syndicats qui doivent être reçus mardi au ministère. Cette revalorisation avait été promise par le président Sarkozy. Elle est liée à la réforme de la formation des enseignants, qui prévoit que les futurs enseignants soient recrutés au niveau "master 2" (bac + 5). "Nous avons des étudiants qui font l'effort d'une année d'études supplémentaires, eh bien la contrepartie, c'est qu'ils sont mieux payés", a commenté le ministre.

A ces mesures, qui entreront en vigueur le 1er septembre 2010, s'ajoute une revalorisation salariale de 660 euros nets en moyenne par an pendant sept ans pour les enseignants déjà en fonction, soit 170.000 enseignants supplémentaires. Les enseignants du primaire et du secondaire sont 857.300 en France.

Ces revalorisations représentent un coût total de "196 millions d'euros, soit exactement la moitié des économies réalisées par le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite", a précisé le ministre de l'Education.

Déception des syndicats

"Le gouvernement prend simplement acte du fait qu’il a lui-même porté le niveau de recrutement des enseignants à deux années d’études supplémentaire", a lundi matin sur Europe 1estimé Frédérique Rolet, co-secrétaire général SNES FSU, qui doute de la pertinence de la réunion de mardi. "Je crains que la négiocation soit close avant d’être ouverte. Les arbitrages budgétaires ont déjà été faits."

"Il y a une certaine déception vis-à-vis de ces annonces", a réagi Gilles Moindrot, du SNUIpp-FSU, principal syndicat d'enseignants du primaire. "On espère que le dossier n'est pas bouclé, (...) que davantage d'enseignants seront concernés", a-t-il ajouté. Bernard Kuntz, président du Snalc-CSEN, syndicat plutôt classé à droite, a salué "un petit effort pour les débutants". "Mais pour le reste, on se moque de nous", a-t-il lancé. "C'est sans surprise, c'est l'hypothèse basse", a également constaté Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT, en regrettant "qu'il n'y ait pas eu de vraie négociation.