La candidate aux primaires PS Ségolène Royal a dénoncé mardi "le mépris dans lequel la justice est tenue" et "la volonté du pouvoir en place d'assujettir la justice à sa propre volonté", au moment où les professionnels de la justice observaient une journée de mobilisation. "L'Etat de la justice est révélateur de l'état d'une démocratie et il faut que la justice soit respectée dans son indépendance et dans la dignité de son fonctionnement", a déclaré Mme Royal à la presse, peu avant le début à Paris d'une "université populaire et participative" sur la justice.
"Cette crise sans précédent en France témoigne à la fois du mépris dans lequel la justice est tenue, la volonté du pouvoir en place d'assujettir la justice à sa propre volonté", a poursuivi la présidente de Poitou-Charentes. "Lorsqu'on constate que la France est au 35e rang sur 37 des pays membres du Conseil de l'Europe pour les efforts budgétaires de la justice, on se dit que ce n'est pas normal et la première des choses à faire c'est d'abord de doubler le budget du ministère de la justice, de faire en sorte que tous les magistrats et auxiliaires de la justice travaillent dans de bonnes conditions", a déclaré la présidente de Poitou-Charentes.