Rythmes scolaires : Valls a la pression

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Alexis Toulon et Fabien Cazeaux , modifié à
FACTURE - Plusieurs maires ont décidé de boycotter la réforme Peillon. C'est le cas à Toulon ou à Nice.

La réforme des rythmes scolaires, ces élus ne l'ont toujours pas acceptée. Après le maire UMP de Nice, Christian Estrosi en novembre dernier, c’est son voisin de Toulon, UMP également, Hubert Falco, qui annonce son intention de boycotter la réforme de Vincent Peillon. Son argument : elle coûte trop cher à sa commune et l’Etat ne lui donne pas une enveloppe suffisante pour la financer. Manuel Valls a assuré mardi, lors de son discours de politique générale, être ouvert à la concertation. Les maires UMP se sont engouffrés dans la brèche et espèrent ainsi forcer le gouvernement à augmenter les aides que l’Etat leur donne.

Refuser la réforme pour ne pas augmenter les impôts locaux. L’équation du maire de Toulon est simple : la mise en place de la réforme coûte 1,5 million d’euros. Or "l’aide à la commune octroyée par l’Etat est en diminution de 2,5 millions d’euros", assure Hubert Falco au micro d’Europe 1. Les communes disposent de seulement deux moyens de remplir leurs caisses "augmenter les impôts ou de recevoir plus d’aides". En refusant la première solution et en ne mettant pas en place la réforme, le maire compte économiser 1,5 million d’euros.

Un effet d’annonce pour obtenir plus d’aides. La menace est-elle sérieuse ? Les maires UMP devront de toute façon appliquer la réforme à la rentrée de septembre, et ils s’y préparent. En brandissant le bâton du boycott,  ils espèrent surtout arracher de nouvelles aides pour la financer. Les espoirs sont permis depuis le discours de mardi de Manuel Valls : les mots "assouplissement" et "concertation" ont bien été entendus par les maires UMP.

Rue de Grenelle, on se montre confiant. Le ministère de l’Education se montre ouvert aux discussions. Toutefois, on rappelle que le temps scolaire ne dépend pas des mairies, mais de l'Education nationale. Donc, l’année prochaine, il y aura bien cinq matinées de classe par semaine et des après-midi plus courtes. Le ministère de l’Education mise sur le fait qu'aucun maire n'osera prendre la responsabilité de lâcher les enfants dans la nature à 15h45, sans au moins organiser une garderie. A raison ? Les équipes du maire de Toulon s’activent déjà : il y aura école le mercredi matin et la mairie a pré-recruté les associations qui seraient chargées du périscolaire.

 

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