Seuls quinze salariés de la compagnie française de ferries SeaFrance en liquidation ont été reclassés au sein de sa maison mère SNCF, tandis que plus de 500 lettres de licenciements ont été envoyées, a fait savoir mardi le mandataire judiciaire Stéphane Gorrias.
Il a indiqué que "510 lettres de licenciement sont parties aux salariés de SeaFrance concernés par le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, ndlr) actuel et que 15 reclassements ont été faits dans le groupe SNCF", dans un communiqué.
Les élus du comité d'entreprise de SeaFrance ont voté lundi contre le plan social de la SNCF, ce qui a déclenché les procédures de licenciement, application concrète de la liquidation. Les syndicats de la compagnie de ferries avaient rejeté ce plan social car ils jugeaient les indemnités proposées par la SNCF insuffisantes.
Le ministre des Transports Thierry Mariani a rappelé mercredi matin sur LCI qu'"à peu près 200 (employés de SeaFrance) ont répondu qu'ils étaient intéressés par des offres de la SNCF". "Donc, à la sortie, je pense qu'à peu près la moitié vont être repris parce qu'il y en a plusieurs qui ont répondu sur la même offre", a-t-il précisé.
Il a ajouté qu'un "armateur, notamment le groupe Dreyfus, va bientôt remettre un ou deux navires en ligne, ça devrait faire encore à peu près 300 personnes qui pourraient retrouver un travail".