Pour les associations de consommateurs, c'est la hausse de trop. Au lendemain de l'annonce d'une augmentation des prix des billets TGV et interrégionaux, nombre d'entre elles ont appelé mercredi la SNCF à geler ses tarifs.
"Ce n'est pas une bonne nouvelle mais il faut éviter les protestations un peu démagogiques", a estimé sur Europe 1, Jean Sivardière, Président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports."Cette hausse est légitime puisqu'elle intègre le rattrapage de l'inflation et la hausse du taux réduit de TVA. Le vrai responsable dans cette affaire, c'est le gouvernement qui a décidé de cette hausse de la TVA dans tous les transports publics, en total contradiction avec les objectifs du Grenelle de l'environnement", insiste le président de la Fnaut.
Or, le passage du taux réduit de TVA de 5,5% à 7% va à l'encontre de cet objectif, déplore la Fnaut, qui fédère 150 associations régionales en France.
Vers une offre low cost ?
"Nous réclamons que la SNCF mette en place une offre à bas coût parallèle au TGV. Dans l'aérien par exemple, vous avez Air France et des compagnies low cost. De cette manière, le public aura le choix entre le TGV rapide mais coûteux et une offre de trains intercités plus lents avec des tarifs plus accessibles. L'offre que nous réclamons doit être ferroviaire et pas du tout une offre d'autocars. L'autocar, c'est pour les déplacements de courtes distances et ce n'est pas la vocation de la SNCF", a conclu Jean Sivardière.
La Fnaut estime enfin que la compagnie ferroviaire publique doit renoncer à la réservation obligatoire sur les trains interrégionaux Téoz.
Le gel des tarifs exigé
Quant à l'association des voyageurs usagers des chemins de fer de la région Ouest, le ton est beaucoup plus virulent. L'Avuc exige "le gel immédiat des tarifs SNCF pour les billets et abonnements sur grandes lignes et TGV" et souhaite que les conseils régionaux en fasse de même pour les trains express régionaux (TER).
La SNCF a annoncé mardi un relèvement des prix des billets pour les TGV, les trains interrégionaux Téoz et les trains de nuit Lunéa de 3,2%, dont 1,5% imputable au relèvement de la TVA réduite voulue par le gouvernement dans le cadre du deuxième plan de rigueur présenté en novembre.